L’alternative aux tournois, le Cash Game

Stratégie JDE NBA

Actuellement en France, un seul format de jeu est disponible en Daily Fantasy, le mode tournoi ou GPP. C’est le format auquel nous jouons tous, via le JDE ou la Fantasy mise en place par France Pari, avec sa plate forme partagée avec ZeBet et PMU. Le format GPP signifie qu’il y a un nombre illimité de joueurs, et chacun peut enregistrer autant de lineups qu’il le souhaite. C’est ce qui permet d’ailleurs de faire gonfler autant les prizepool, et qui les rend aussi attractif. Cette saison sur le JDE certains prizepools ont avoisiné les 14 500€, avec des gains frôlant les 2000€ pour le vainqueur, pour seulement 2€ de misés ! Bien que ce format soit excellent à jouer et très lucratif en cas de victoire, il a aussi ses limites. Ainsi, son mode de redistribution élitiste a pu en décourager certains, beaucoup d’appelés pour trop peu d’élus. Le fait de pouvoir multy-entry en a décourager d’autres, avec le sentiment d’un combat déséquilibré d’avance. C’est pourquoi une offre étoffée du marché avec un format Cash Game (CG) serait la bienvenue afin d’égayer notre quotidien de joueur de DFS.

Le principe du Cash Game (CG) est simple, il y a un nombre limité de joueurs par contest et chacun ne peut enregistrer qu’une seule lineup. Nous vous présentons ci-dessous différents exemples de formats de Cash Game disponibles outre-Atlantique, et que l’on rêverait de voir débarquer ici :  Sit’n’Go, Double Or Nothing et Heads-Up.  

Le SIT’N’GO

Sur les SnG, bien que le principe soit presque semblable au GPP, le fait de ne pouvoir enregistrer qu’une seule lineup par contest, ôterait le sentiment de désavantage que procure les tournois. Pas d’edge pour les plus grosses bankrolls qui peuvent multy-entry.  Le format SnG peut être déclinable sous toutes ses formes, en modulant le Buy-In et/ou le nombre de joueurs. Quelques exemples ci-dessous, avec des SnG allant de 0,50€ à 20€, et des entrées à 50 ou 200 joueurs maximum. Autre exemple de cette modularité, on retrouve 2 formats différents pour un même Buy-In, le 5€ avec une formule à 50 joueurs et une autre à 200 joueurs. Sur ce modèle, 10% des joueurs finissent ITM, les derniers ITM ayant la garantie de doubler sa mise.

Ce format pourrait être un formidable moteur pour la DFS, il se prête idéalement aux joueurs néophytes et/ou occasionnels, mais devrait trouver également son public auprès des initiés. Pour plusieurs raisons : Possibilité de mettre en place des low Buy In, idéal pour convaincre et attirer de nouveaux joueurs, tout en offrant une alternative financière crédible aux GPP. Comme il y a moins de lineups à vaincre, la possibilité de gains devient ainsi, potentiellement, plus régulière. Alors que certains ont abandonné le JDE, car les gains étaient trop rares, ces deux facteurs semblent essentielles pour les faire revenir de façon plus récurrentes. Moins de risques et des gains plus réguliers, le tout adaptable à toutes les bourses.

DOUBLE or NOTHING (DoN) ou DOUBLE-UP (DuP)

Format on ne peut plus simple, là aussi un nombre limité de joueurs peuvent s’inscrire aux contests et 40% d’entre eux verront leur mise multipliée par x1,875. Le format presque idéale pour grinder, des gains multipliés seulement par presque deux certes, mais il suffit de battre 50% des lineups en jeu pour finir ITM. A titre de comparaison, il faut vaincre 95% des lineups en GPP pour être ITM !  Surtout que le nombre d’entrée est souvent beaucoup plus limitée en DoN que sur les SnG. Ce format étant lui aussi déclinable à l’infini, il permet de répondre aux attentes des joueurs sur les Buy In en offrant une multitude de contests où tout est là encore envisageable : Low, Mid et pourquoi pas High Stake. Voila par exemple ce que cela pourrait donner avec des Buy-In de 10€, 20€ et 50€.

HEADS-UP (HU)

Dernier mode de jeu assez assez fun, le Heads-Up. Ce n’est ni plus ni moins qu’un DoN revisité, où seulement 2 joueurs s’affrontent. Face to Face, Mano a Mano, win or go home… C’est probablement le format qui se rapproche le plus de notre culture de basketteur, car il est ancré dans notre ADN d’amoureux de la balle orange. Un bon vieux 1vs1, avec une seule règle : winner take all.  La aussi, le champ des possibles est vaste et tout est envisageable niveau Buy In en reprenant le principe du DON. D’ailleurs PlayOn le propose déjà, jouable en free même depuis la France. Vous pouvez ainsi crée des parties privées et défier qui bon vous semble en 1vs1, en voici un aperçu.

CONCLUSION

Le marché de la Fantasy est encore jeune, mais déjà en pleine expansion, en tout cas en ce qui concerne la NBA. Peut être le bon moment pour élargir une offre centrée uniquement sur les tournois?  C’est ce que l’on attend impatiemment ici en tout cas, surtout que la mise en oeuvre technique paraît concevable en théorie. Les rooms qui proposent de la Fantasy ont également une offre poker. Les formats CG aux US sont justement inspirés du poker et seraient donc théoriquement transposables en Fantasy. L’analogie entre poker et Fantasy est souvent faite, et à juste titre, tant les formats de jeux et méthodes de redistribution des gains se rejoignent. En revanche on peut se demander si le poker aurait connu un tel essort si les rooms n’avaient proposé que des tournois à l’ouverture de la légalisation des jeux en ligne? Plusieurs heures de jeu et des gains intéressants seulement pour les top places?  Seul les Hardcores gamers auraient tenu, le poker se serait privé de joueurs dit récréatifs et il n’aurait probablement pas connu un tel engouement. Une nouvelle sorte de joueurs a émergé récemment, ceux qui ne jouent exclusivement qu’en DFS. Alors certes nous sommes une minorité pour l’instant, mais nous sommes amener à être de plus en plus nombreux dans un futur très proche. C’est pourquoi il faudra être en mesure pour les rooms de pouvoir rendre les Joueurs de DFS autonomes financièrement, en leur offrant la possibilité de grinder. Les formats CG et GPP ont chacun leurs qualités et leurs défauts, mais il devrait être possible pour tous les joueurs de pouvoir trouver un format correspondant à ses attentes, sa bankroll, tout en gardant du plaisir à jouer tout simplement. Pourquoi l’offre Fantasy devrait elle se limiter seulement au format GPP?              

*NB : Le rake est fixé volontairement à un maximum de 25%. Tout simplement parce qu’il semble que ce soit le rake maximum que les rooms s’accordent à prélever.

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